L’odeur du métro parisien Le regard vide des voyageurs Le livret A qui se déplume Les bombes qui tombent sur Gaza …
J’ai tout oublié Et n’éprouve aucune honte Puisque aucune rougeur Ne monte à mon front.
Ictus amnésique, sans doute (Faudra consulter) !
J’ai grimpé dans un avion J’ai collé ma truffe au hublot J’ai débarqué 12 heures après L'air complètement hagard Avec un sourire de vahiné Et un collier de fleurs autour du cou !
Allongé sur le sable fin A l’ombre fraîche d’un palmier J’aimerais me laisser bercer Par le clapotis des eaux claires Du lagon plus bleu que le ciel !
J’aimerais me laisser envahir Par une douce torpeur Puis céder à un sommeil léger Semé de troublants fantasmes !
Je me surprendrais à rêver D’un tendre fruit exotique Au parfum de vanille Et aux riches saveurs épicées.
Il s’offrirait à fleur de peau Et j’aimerais en suivre les contours Du bout des doigts Du bout des lèvres Avec tendresse Sous une ombre légère Ou un voile de pudeur.
Il s’offrirait à fleur de peau Sous mes premières caresses timides Qui deviendraient pleines de hardiesse Si un clin d’œil coquin Un sourire complice Ou un éclat de rire Savaient les accueillir.