La rivière est heureuse, qui reste dans son lit, Ou flâne doucement en descendant son cours, Avec des nénuphars qu’elle trouve jolis Et qu’elle souhaite offrir aux enfants du pourtour. Parfois elle accélère et emprunte un caillou Qu’elle pose plus loin pour construire une plage. Puis le sable posé lui calme ses remous, Le marcheur peut alors dormir sur son ouvrage.
Une confiance heureuse se bâti peu à peu On flâne sur les berges, on rêve sous les hêtres. On est bien sur ses plages et l’on se sent au mieux, Tout est plat, tout est doux, tout porte le bien-être…
Un pétale de fleur qu’on prend pour un pavé Agite l’eau limpide et on croit une crue. Si pour s’en protéger on cherche à l’entraver Elle emporte la plage, bien vite disparue. Le beau martin-pêcheur y perd tous ses repères, Passant de branches en branches il ne retrouve plus Le flot qui l’accueillait, et sans plus de manière Va fermer sa maison et part bien résolu.