La terre se réchauffe, ça fait froid dans le dos ! Mais si depuis deux mois mon pays est aride, Brûlé par un soleil qui brille sans repos, C’est le manque de mots qui l’a rendu torride.
Ici on voit le feu ravager des forêts. La terre calcinée nous laisse les yeux noirs, Et tous ces animaux qui courent sans arrêt Sont rattrapés bientôt par tout ce désespoir. Assis sur sa colline il regarde fumer Ses souvenirs, cramés sous les charbons restants De sa maison en tas, qui s’est bien consumée ; Sans espoir devant ce tableau déconcertant. Soudain la pluie revient, peut-être un peu trop forte, Et le petit ruisseau où il trempait les pieds Devient une rivière qui entre par la porte Et amène l’abri de son coéquipier.
Les mots sont des nuages qui peuplent notre ciel Leur absence excessive nous assèche le cœur, Les phrases mal versées tuent notre potentiel. Brûlé ou inondé on n’en sort pas vainqueur.