Sur la grève endormie Les cistres étirent une chanson triste... Sur la grève ébahie L'Arbre sème des rêves bistre
Dans un poudroiement de lumière Les nattes chatoyantes de ses songes Déroulent leurs ondes éphémères Dédiées au sommeil de Saintonge
Echo de voix étranges Que nul ne louange Inextinguible foi Qu'aucun ne perçoit
Rembruni par l'insolence humaine L'Arbre se nimbe d'un halo indécis Et tamise une âme de croque-mitaine Pantelante qui retombe en glacis
Il y flotte parfois quelques flammes paresseuses, De flatteuses promesses qui s'élancent vers le ciel Rehaussant d'un éclat de morbidesse langoureuse La lumière vermeille de nos rêves éternels.