La grande phrase de mon sang Dévide sa quenouille. Ma main s'ouvre Et tombent Tous les signes de ponctuation. C'est ma bouche Qui mâche les mots Qu'on rabache Et les beaux gestes inutiles Diluent le temps. Mais par moment Dans les espaces Que meuble ma mémoire Je cueille des fleurs qui n'ont pas de pétales Et encore moins De parfum. N'inventez pas les vases L'eau y croupit ou s'y noie.