Années fuyantes et brèves une à une écoulées Comme de l’arbre blessé goutte à goutte la sève Années de marbre et vous années de glaise Où l’absence a creusé un sillon familier
Vous toutes mes années sur un mal sort scellées Si tôt que seul l’oubli qui la douleur apaise En vivant n’a permis que trop cela ne pèse Venez, je vous convoque, arrêtez de FILER
Avant que mai ne passe, ô mes années venez Conduisons la nouvelle saluer en silence L’absente qui doucit mon âpre adolescence
Sur l’océan du temps, vous les plus vieux rochers Vous, années de tendresse, vous qui vous souvenez A partir d’aujourd’hui, d’elle vous m’approchez