Je suis né d’une tombe ouverte vers l’azur Où mon cœur en lambeaux, aboli sans mesure Entre passé serein et ce moment hostile, Révolté, refusait tout avenir facile.
Puis le temps s’écoulant, l’oublieuse nature Le rendait moins sévère, et orna ma voilure D’infiniment de joies, d’infiniment d’asiles, Et le monde était vaste et les tâches étaient mille.
Des milliers de jours ainsi passèrent sous l’azur. Le passé doucement reculait sans murmure. Certains soirs cependant il sortait de la grille Nostalgique où, naïf, je le croyais tranquille. . Ces flèches de douleur qui transpercent l’armure Souvent je les attends. Etincelles de l’âme, purs Echos d’autrefois, ainsi que des sybilles Vos énigmes rimées me rappellent Hérophile.
Je ne t’offre à présent qu’un cœur bien trop impur Des souvenirs brouillés, un bien piètre futur Tout humblement à toi , mais ce cœur qui vacille Accepte le pour tombe et bénis mon exil.