La gracile agapanthe et l’amarante aussi Dressées vers les falaises qui dominent nos peurs Courbent leurs tiges agiles au souffle de nos cœurs Qui pour se retrouver s’aventurent ici.
Les jacarandas bleus et les glycines aussi En nous cachant le ciel en ses plus chaudes heures Emprisonnent nos âmes dans ces cachots de fleurs Où la lumière magique efface le souci.
Les bougainvilliers à l’assaut des récifs Dessinaient les parois de ces geoles éoliques Bruissantes des zéphirs de la boîte magique
Longtemps nous séjournâmes sous ces vastes massifs Ensemble réfugiés comme à l’abri des cieux Que seul nous rappelait tout l’azur de tes yeux .