Le soleil ce soir là vint caresser Venise Comme il le fait parfois en ces jours de printemps. Dans les eaux lagunaires frémissant sous la brise L’azur contemplait sa mine de beau temps.
Les ors de San Giorgio, la superbe insoumise, Solide comme un dôme qui sait braver le temps, Renvoyaient hardiment les flammes qui attisent L’embrasement des rives vibrant au vent d’autan.
Puis l’astre bascula derrière le campanile Dont l’ ombre exorbitante menaça San Giorgo. Les bleus forts du lagon ,les bleus tendres des cieux
Réunis un instant par des langues de feu Célébrèrent encore les noces des deux villes La Venise céleste, la Venise des eaux.