Tête au vent j’ai vécu, marchant parmi les hommes Dont certains s’écartaient pour me laisser passer, Plus soucieux des murmures des brumes traversées Que des échos du monde le refrain monotone.
Les autans étaient doux et , grisé par leurs chants, Longtemps j’ai gouté le charme de ces rêves Qui dessinent des gloires qui renaissent sans trêve Chaque soir plus certaines, et, le matin,au vent.
Des couchers flamboyants les alizés moqueurs En suggérant les clés d’énigmes élucidées Dont la race est fertile lorsqu’elle a décidé, Ont convaincu mon âme de l’humaine grandeur.
Les meltems porteurs de souvenirs antiques Héritiers d’un monde gouverné par la foi Et qui ne dénie point les forces d’autrefois M’ont trouvé tout ému des grandeurs mystiques
D’orient le souffle du génie de l’espèce, Les intuitions divines et les leçons des sages L’éternelle harmonie des nombres et des âges Ont guidé mes chemins .sans que j’en eu de cesse.
Tête au vent pétolant souvent il m’a fallu L’âme toute envahie par un stérile ennui, Attendre résigné que les vents de la nuit Daignent en se levant me rendant le salut.
Tête au vent me voici tout comme au premier jour Les leçons étaient mil, j’ai tout appris des vents Le temps s‘est évanoui et tout est maintenant Les vents n’ont pas changé , changeront ils un jour ?
J’aime au soir apaisé songer au bruit des vents Ils m’entourent, ils me parlent d’années endiablées En guidant les nuages ils courbent les grands blés Et la vie de mes songes oscille au gré des vents.