La vie est un poison qui peu à peu nous avilit Arsenic asséné avec une patience cynique Dans l'amour naissant Un étonnement vibrant L'attente, insupportable coquille Qui, le monde recroqueville Oubliés tous les chemins À l'exception du sien Rétracté déjà retiré Tapis rouge enroulé Hors de portée Et puis un rendez-vous Si lointain et si flou Qu'il faut cependant croire Et vainement le ciel Bruisse comme une abeille Et vainement le ciel Ripoliné au noir Du désespoir Qui flue Et reflue Une scansion Sanction Espoir tout de même De soir terne en matin blême La macération du désordre La mise au pas du désir Heures nombreuses à tordre Belle promesse à tenir Effervescence à contenir Que pourra-t'on se dire Parler se regarder Lents discours murmurés sereins légers propices à la magie de l'imaginaire : Vivre des vies possiblement intriquées quelles que soient les distances le hasard et les vicissitudes rencontrées au long cours de l'existence !