Je n’aime ma mie, que de toutes les façons qui existent ! En vers et même en prose si quelques pieds viendraient à manquer En chansons aussi et même dithyrambique, en épopée Je l’aime de tant de manières et plus encore quand elle est triste J’en fais le tour avec mes mains si elle est désolée Je l’alourdis de tant de baisers quand elle est enjouée. Je pourrais lui faire un lit à baldaquins, Il paraît que c’est beaucoup plus câlin ! S’il le faut j’aurai même un lit-clos Pour que l’amour y soit bien au chaud. Nous nous accomplirons le soir à son coucher Et comme si nous manquions de mémoire, Nous nous accouplerons aussi le matin au lever Ainsi s’entrelaceront nos deux histoires Et nos bras et nos doigts et nos lèvres liées Je ne suis qu’un pauvre feu mollet Fantasque, goûteux, un peu follet.