Mon âme, lourde parfois, ne se nourrit que de l’amour Que vous lui porterez un jour. Espérons, cela voudra–t’il dire toujours ? J’irai au-devant de vous sans me dissimuler, Sans, pour une fois me payer De mots et de merveilles. J’irai au devant de vous, l’air sera léger, Haut dans le ciel le soleil Se cachera, tache dans les nuages ; Tout comme moi, il n’a pas d’âge Et ne sait pas compter Le nombre de ses années. A l’ombre des cieux, tapi Il préfère douce amie ! Iriser la vie, Érotiser l’envie, A grands lambeaux dorés, des bannières coutumières, Cousues de miroirs de lumière, de fil blanc, de poussière. Le grand manteau d’argent, Posé sur l’amer des destins inconstants ; Posé sur la mer et ses rouleaux brillants. Mon âme, sourde parfois, ne se nourrit que de l’amour Que nous confirmerons quelque jour !