L N pour nos destins futurs Je voudrai créer quelque chose de pur Le bonheur absolu, intégral Un peu comme un fanion, un fanal Pour éclairer la voie des amoureux Un chemin bienveillant bienheureux Et qui pourrait résolument figurer Au patrimoine immatériel de l’humanité Immatériel ça me va bien moi le nomade Des cités, des jardins, des promenades Mais vous, vous avez pour votre intérieur Tendres attentions et gestes faits de douceur Que je n’ose suggérer pour moi ! Qui n’ait jamais connu cette sorte de joie Si je viens vous voir un jour en visite Je crois que je resterai sur le palier Avec mes gros sabots, ne rien casser ! L N je vais poser ma tente là C’est parfait, c’est bien plat Entre les Laurier-rose Et l’oranger du Mexique Étonnant cette floraison mauve ! Ah ! C’est une plante des tropiques ! Du cancer ou du capricorne ? Non c’était juste une pique ! Charmant petit crabe fauve (Fauve, c’est juste pour la rime) Et puis avec le stress, on frime On voudrait se dire, holà ! Je me sauve Un peu s’étourdir, se faire oublier Vous êtes comme je vous ai rêvé Toute pareille mais encore mieux Si cela se peut ! Votre voix m’envoûte et me surprend Pas déçu non mais épris Que vous soyez si … Que vous soyez tant… Enfin, comment dire Vous êtes un paysage familier Qu’on aurait déserté Et qu’on retrouve étonné Ces trésors trop longtemps négligés Et qui étaient là à nos pieds A peine cachés Alors vite en profiter ! L N, je vous invite sous tente Ce soir si vous voulez ! Ah bon ! Le dos… Non ! Ce n’est pas grave, je comprends ! Vous avez une chambre d’ami Et vous avez préparé le lit Comme c’est gentil ! Et si je me sens très seul Le dernier habitant mâle de la planète Ah ! Je pourrai venir Vous regarder dormir, Fidèle presque un épagneul En rond au pied de sa maîtresse Et qui, de temps en temps redresse la tête Soupire, se rendort, la nuit est longue, rien ne presse.