Donne moi un gage Que j'aie enfin de l'allant! Un babil d'eau qui court sera mon langage Et j'irai bras ballants Impuissant à décrire la beauté qui demeure Nichée au sein des paysages en plein coeur
Beauté de ci, de la, parcimonieuse Et souvent presque pieuse Beauté de l'herbe douce Quand l'herbe pousse Quand l'herbe étouffe Où bien camoufle Les déchets débris dégâts De nos vies, nos envies, nos habitats
La beauté qui demeure Et nos gros soupirs insatiables Gonflés de l'air léger odorant affable À ne plus savoir qui vit qui meure Ni qui demeure
la beauté au coeur de l'homme Un frai sous des bulles d'eau légères À faire oublier les bulldozers Un coassement un éclair Un oiseau qui picore Un filet d'eau à la fontaine Pour une pépie souveraine Indolente la journée s'endort Sous le soleil bas dans les ors
La beauté au coeur de l'homme Et tant de doutes qui assomment Les bruits du soir puis plus mystérieux Ceux de la nuit venant Forts, d'une aura de fin du monde Si impérieux, si importants On va dormir vite et se retirer du monde On va dormir et vite vite se retire le monde.