Je me mirai dans mes ouvrages Équivoques, insipide ravaudage de mots ; Un marivaudage de rat de bibliothèque. Je m’admirais, quel outrage, Dérivant, outrancier, entre 2 âges… J’avais tant d’amoureuses sur le net, A qui je contais des bluettes ! C’était bien trop poli pour être honnête. Mes mots rangés dans une « donzellothèque » Pour en user à l’occasion Qui chacun le sait : «Fait le larron » Ma petite affaire prospérait J’avais converti les solitudes En un summum de turpitudes J’étais gourou j’étais le loup ! J’étais Garou, le loup garou. C’était « Bullshits » et chics boulettes Et tout plein de pépètes Qui me tombaient du ciel D’internet ! Mes mots comme du miel Coulant pour mes poulettes Je les faisais rougir De plaisir. Je les faisais rugir Même les couguars, Mais pas les gars, Je n’ai jamais pu sauter le pas ! Pourtant j’aurais pu doubler la mise Faire tomber la tour de Pise. Puis un jour, une belle prise Vraie poule aux vrais œufs d’or En apparat chic et dans les ors De la république. Qui inspirait une belle confiance Après tant et tant de suppliques ! Me convainquit d’investir Aux Amériques Je lui confiais toute ma finance Et quand je suis allé vérifier… On m’a trempé dans le goudron On m’a roulé dans la plume En plus, j’ai attrapé un rhume Avant de me faire expulser. On m’a plumé comme un chapon En parfaite légalité. Maigre, affamé je suis rentré, Rien de tel pour dépérir ! Et depuis j’anime la chronique judiciaire, D’un blog pitoyable financé par le ministère De la justice et de la moralité !