Ma Nina a de très nombreuses vies Je dois toutes vous les narrer Mais je le ferai si peu à peu Que je n’ai pas peur de lasser Vies qu’elle revêt tour à tour à l’envi Lors je la contemple ému, amoureux Levant la tête en voyeur un peu coupable Ma Change-girl, je devine à son air affable Que déjà elle prend possession de l’arène Elle ondule ronronne exagère fait le matamore Sur la pelouse la voilà redevenue si reine Que bien qu’habitué, j’en frissonne encore Se tordant chenille sur une branche invisible Caressant un long brin d’herbe des vibrisses Me regardant en coin comme si j’étais sa cible Me tournant autour pour jouer les prémisses…