Le vent, Sylvie s’enroule autour de toi Le vent s’il dit, partout toujours, je suis chez moi Je passe au travers du moindre petit jour Et j’adore tant vous jouer des tours Envoler les chapeaux légers Soulever les jupes à moitié Le vent s’il vit c’est pour colporter La poussière en tourbillons Des objets en bataillons Et faire danser la fumée Et souvent gifler Nos joues rosées Le vent dans la gueule du four Des aiguilles dans nos doigts gourds Faire grincer les vieilles forêts Mettre les arbres racines en l’air Hurler sous les tuiles d’une ruine fière Souffler jusqu’à assécher les marais Mettre la folie au cœur de l’homme Tout ce que le vent ravi sait faire Pas compliqué en somme De franchir les mers Tout est à sa portée Une musique à la clé.