J’ai mis mes idées sur un drapeau que je portais très haut Mais comme je pensais vain de tout faire savoir à la ronde J’en fis un tas de chiffons que je brûlais rituellement Et pour la bonne mesure j’y jetais aussi mes habits Saison au temps heureux, le soleil pourvoyant le chaud Ma cervelle entêtée qui bruissait, vin nouveau à la bonde Je marchais léger sans me préoccuper des gens Se détournant de mon chemin et même mes amis ! Ne pensez-vous pas qu’un homme nu puisse être seyant ? Et qu’ainsi, alors il pourrait rencontrer une blonde Se présenter, faire un bout de chemin encourageant… Sans qu’on le hèle, le bouscule, le moleste, le jette au tapis! Eh bien non, ici aussi, ces endroits reculés Il importe avant tout de rester habillé Ça vaut pour la sécu, coups de soleil et cancers Ça vaut pour l’amitié qui se vend enveloppée De tissus, faux-fuyants et savoir-faire… Tout cela ne devrait pas trop contrarier ma blonde ? Lors, au cachot, je l’attends : elle et ses oranges ; Celles, sous le coton de son Marcel tendu Et celles, dans un filet aussi bien entendu Baste le monde change, notre avenir vire étrange !