J'ai écrit à la plume d'aigle En trempant dans l'encrier Et mes phrases avaient des ailes Elles cherchaient à s'envoler
J'ai pris aussi la plume de paon Alors là c'était épatant ! Mes mots étaient tout brillants Mais il n'y avait rien dedans Une roue, un genre de roulement...
J'ai tenté la plume sergent-major Là encore, j'ai senti ma douleur C'était ... Qu'en dire : Coquin de sort ! C'était beaucoup trop de rigueur Trop guindé pesant de rigidité.
Puis le gros crayon rouge du menuisier Qui ne savait rien mieux que tracer Et quelques chiffres à ne pas oublier Jetés dans un coin du papier.
Aussi, le gros crayon vert du maçon Il se moquait de mon papier Seules les pierres ou les moellons lui donnaient satisfaction.
J'ai acheté un stylo de banquier Et bien lui était si tellement ... Tellement impressionnant Que ma main en a bafouillé !
Pour finir je suis allé A petits pas, en "loucédé" Voler le crayon de l'épicier Je me "l'ai mis" derrière l'oreille Puis suis parti me promener En sautant à cloche-pied Et là... Je l'ai égaré !
Ma mie vous n'aurez plus de courrier J'ai laissé tomber l'écriture Dans mon grand bain de nature Si vous voulez des nouvelles Regardez les hirondelles Qui vont traverser la mer Je vais faire de même,c'est super ! Oui moi aussi, je vais migrer Comme un tout drôle d'oiseau Sans aucun souci frontalier Et passer au dessus de l'eau Au risque pourtant de m'égarer Dans le fatras de mes pensées.