Voitures en tas, gisants de fer aux yeux crevés Au pied de la « robine », remparts au sol liquide Ni vitres ni phares et les amours de places arrière Vieux souvenirs déjà dans les cimetières Paon de jour au repos et ma roue fatiguée Les yeux hallucinés, coulées de boues turbides Touffes de pins autrichiens tordus en bordées
Lac vert d'eau bleue posé entre les montagnes Abrité derrière son mur de terre, seul rempart Flaque gris-bleu montagnes pieds dans l’eau Les bruits les cris la plage en bas les pédalos Paon de jour au repos et ma roue fatiguée Les ombres sombrent, s’allongent pour le départ Moustiques en nuées, touffes des mortes sagnes
Voir la lumière du col en haut qui tient le bord Pays sous surveillance je passe sous le fort La route s’étire et rampe sous les pâtures Juste au ciel trait d’argent avion et sa rature Ma trace et les abeilles dans l’odeur du miel Vie va ment mouvé vainement circonstanciel.