312 - Quelques péripéties et le silence s'épaissit
Le temps qui toujours besogne Le temps pourtant s'arrête Le coeur lourd et qui cogne On retrouve enfin sa vie concrète Des liens qui chaque jour se recréent Des liens ostensibles ou discrets Des liens qui chaque jour se détissent Des histoires au stade des prémisses Des liens qui s'étiolent, disparaissent En engloutissant les belles promesses Encore guetter, attendre hélas un peu En vagues d'espoir qui feront long feu L’œil attardé au cadran du téléphone Un appel soudain qui rend aphone L'émotion qu'on cache La souffrance qu'on crache Dans les errances solitaires Et la solitude à satisfaire L'exubérance évanouie l'incompréhension Des péripéties La dissolution Dans l'ennui L'oubli L'oubli En éclairs Les mots dits rangés dans les dictionnaires Le mutisme sert d'ordinaire Et vouloir serrer les poings Aux fond des poches Décerner des coups de pied De proche en proche Et tout ce qui passe à portée Savoir que tu es si loin Qu'il n'y aura pas d'indulgence l'oubli avec nonchalance Savoir que tu es si loin Et que je ne compte pas dans tes besoins Décerner des coups de pied À la lune, à la poussière d'éternité Et se laisser vieillir, et se laisser finir Et à la fin toute fin partir un dernier mot aux lèvres Où est celle que j'aimais Qu'avons nous fait Nos vies si brèves.