Je la voyais de loin parfois Dans la rue des macchabées Mais elle avait tant de légèreté De vivacité de couleurs de joie Qu'on oubliait le nom saugrenu De la plaque de rue! Vous savez que pour tout dire On ne pense jamais à son trépas Pour tout dire... Je pensais, oui mais Sobrement Timidement Innocemment Inadvertancement Inconstitutionnellement, Découvrir où elle logeait Oh! je l'aurais bien escortée Jusqu'à sa porte mais Dans ses habits d'accorte dame Moi,je ne m'estimais pas légitime Je me trouvais par trop quidam Et sans conteste tellement banal J'aurais probablement fait un four! Devant celle, vraie vive vestale Qui remplissait tout mon encéphale Alors je suis demeuré gourd. Le plus souvent, je jouais à cache-cache Mais si j'avais pu la voir de face Sans paraître un peu trop potache Ayant de la présence, une vraie surface Alors je n'aurai pas hésité A tout faire pour l'aborder. Un après-midi, je la suivais des yeux Près de la petite place du marché C'est à ce moment là que j'ai marché Sur le résultat de croquettes avariées Pondu par un de taille phénoménale Dès lors tête baissée, tapant du talon Toujours marchant et bientôt grommelant perdant de vue ma belle originale A l'arrêt devant le bar "Au Caïman" Vous dire! Le télescopage ne fut pas long J'ai senti une vague interpénétration Et je me suis retrouvé Maudit écervelé De l'autre côté De la belle qui s'en allait Avec mes habits sur le corps Quand a moi, coquin de sort! Désormais sapé comme une catin Faisant c'est probable le tapin Je me suis enfui, il fallait Pour mon appartement Tout en dissimulant Ce drôle d'accoutrement L'air de rien, je sifflotais Mais, toutefois me disant Pourvu que je ne croise Aucun agent! Chez moi je fis tas des effets De ma belle discourtoise j'y enfouis ma tête humant jusqu'au plus petit vêtement Sans trouver cependant Le moindre effluve odorant Ma vestale était sidérante Peut être même inexistante! Si une histoire aussi sournoise Tantôt vous arrivait Cherchez donc à comprendre C'est ce que j'ai fait! J'ai lancé une recherche internet Pour essayer d'en apprendre Sur les phénomènes pas nets Au bout d'un temps j'en découvrais Un rayon sur certaines catégories De personnages, une vraie galerie; J'avais croisé la moins outrageuse Certainement la plus talentueuse Des silhouettes-à-effet-miroir Qui puisent dans nos mémoires Les larcins de leur gloire Et de quoi faire une histoire... Mais dans cette galerie Il y en a de pires aussi... Et si j'arrête là ce récit J'y reviendrais quelque jour J'y reviendrais quelque jour!