Depuis que je la connais Je ne mange pas trop Pour ne pas être trop gros. Je ne bois plus de sirop Mais des trucs allégés Et toujours sur-vitaminés ; Et j’offre du Palma rosa À mes dessous de bras. Je dorlote la moindre blessure Oh ! Là ! Là ! Toute une aventure. Je m’en fais de plus en plus Pour ne pas être de trop ! Je surveille même mon ombre Pour qu’elle ne soit pas trop sombre. Et jouant des trilles aux petits oiseaux En joyeux drille perché là haut ; Sur le fil de mon imagination, Je mime avec toutes les précautions, Notre rencontre en ses moindres détails. J’élabore de nombreux plans de bataille ! Je lisse mes plumes et gonfle les pectoraux Avec la peur du rhume, oui ! Du rhume de cerveau Qui vous fait « barler » un petit « beu » bizarre ! Et ce nez rutilant à force de se moucher Vous faisant suspecter d’être un pochetron hilare Ou un pervers galant, ou un mal embouché ! Personne ne m’reconnait Depuis que je la connais On me dit soit doux dingue Soit tombé frappadingue. On dit, il est fada, il est benêt Vrai ! Je sais que ce n’est pas vrai Je suis dans un état second Ça va bien, le monde tourne rond !