Il est de la beauté ce qu’il en est des fleurs Chacune a son parfum, sa forme, ses couleurs Le seul fait de les voir provoque l’émotion Que personne ne perçoit de la même façon
Elle l’adolescente du haut de ses seize ans Pas encore une adulte, plus vraiment une enfant Un visage et un corps qu’elle trouve disgracieux Bref elle se veut laide, tout chez elle est affreux
Elle erre dans le parc traînant sa solitude Ressassant sa misère, lourde de lassitude A la terre tout entière elle offre son mépris Et boude ses parents eux qui n’ont rien compris
Un soir sur un banc éclairé par la lune La tête dans les mains, hurlant son infortune Un garçon de son âge exprime son chagrin Maudissant les adultes qui n’entendent jamais rien
Sensible a sa détresse prés de lui vient s’asseoir Le bras sur son épaule écoute son histoire Elle boit ses paroles et constate à la fin Que ses problèmes a lui, sont les mêmes que les siens
Le garçon se relève, la voit, lui dit merci Et ajoute, ébloui - Dieu, que tu es jolie ! Et comme à ce bel âge on ne se retient pas L’embrasse sur les lèvres et la serre dans ses bras
De retour dans sa chambre elle se sent transformée Elle met de la musique et commence à danser Ses joues sont colorées, ses yeux bleus étincellent Au reflet du miroir elle se trouve belle
Son visage s’éclaire d’un éclatant sourire Elle comprend maintenant ce que l’on voulait dire Quand on lui répondait, apprends que par bonheur La seule vraie beauté, c’est la beauté du cœur