J'aime flâner sur la jetée, Aussi bien l'hiver que l'été, Respirant les effluves marines, Au moment où le soleil décline.
C'est un long rempart de rochers, Rassemblés pour indéfiniment protéger Un joli port, rempli de petits bateaux, Contre la violence régulière des flots.
Dans une lumière évanescente Qui éclaire une activité finissante, Je contemple les derniers mouvements De ce havre, devenu bien nonchalant.
Le jour s'est enfui ; un phare s'est allumé Pour maintenir les gros navires éloignés. C'est une sorte de flambeau rassurant, Dominant un décor qui va en se figeant.
Dans la ville en retrait que la nuit baigne, Les fenêtres, une à une, s'éteignent. Il est temps de rentrer à présent. Et je repars tranquillement,
Pendant que la lune, Et les étoiles, une à une, Apportent une nouvelle vie A un ciel maintenant obscurci.