La vie nous oblige parfois à abandonner La terre où nous nous étions installés. Si ce changement se fait dans la sérénité, L'adulte peut alors facilement s'adapter.
Pour la jeune âme, il en va autrement. Modifier ses repères est très éprouvant. Heureux celui qui n'a pas eu à émigrer Avant d'avoir atteint sa pleine majorité.
Il m'a fallu quitter, à la mi-adolescence, Le lieu magique de ma lointaine enfance. J'ai dû transplanter mes racines endolories Dans le sol ancestral, venant d'une colonie.
Bien sûr, je vis dans le pays de mes parents. Mais celui d'où je suis a disparu maintenant. La nostalgie du bon Joachim me fait sourire. Il pouvait, à terme, en son cher Liré revenir.