Quand mon cœur saigne, j'écris, il guide ma main. De ce sang, noir ou bleu, substance de ma plume, Le papier se nourrit, mais reste sur sa faim; Alors comme le marin, je navigue dans la brume.
Sondant le fond de mon âme, cherchant inspiration, de peur de m'échouer, avant de trouver terre, La lune ou le soleil, pour guides et compagnons, Amis de mon sextant, lui donnant des repères.
Une musique, une chanson, et mon outil s'emballe, Ma main tremble, s'excite, devient presque folle, Mes mots et mes rimes se retrouvent dans un bal, Masqués et inconnus, dansant une farandole.
Enivrés, par ce tourbillon de danses effrénées, Fatigués de se livrer aux contorsions d'un esprit, Vaincus, se couchent sur feuille, se dévoilent sans regrets; De l'amour consommé naît, alors:"une Poésie ?!!".