Lorsque nos cœurs usés battront au ralenti, Tes grands yeux, cher amour, n’auront plus de puissance. Et j’irai doucement, sans bonheur, ni souffrance, Vers des chemins de paix où l’amour est banni !
Il se peut qu’évoquant ma lointaine folie, Des pleurs tombent encore longuement sur mes mains. Mais ils seront lavés de tout regret humain, Et n’auront point gardé l’affreux goût d’une lie.
Les hivers, en passant, m’auront beaucoup appris. Je saurai qu’il n’est rien, ici où tout s’achève, D’aussi réconfortant, dans le soir, qu’un grand rêve. Et le mien brillera, tel un joyau sans prix.
