Et de ces jours sans fin qui ont fait une année Et que j'ai vu passer, pourtant, comme un orage Qui soudain annoncé par de sombres nuages Nous quittent promptement sans vouloir s’effacer.
Il fût des ciels sans joie, des soleils d’allégeance, De ces nuits dans l’espace à jamais englouties, Privées de confidences aux matins alourdis Ainsi s’en est allée une année sans partance.
Flux et reflux du temps, marée d’heures infinie Va et vient de silences, de peines, de gaîtés De montagnes de bruits sur des chemins blasés De ces remparts de vie, certes l'on s'affranchit.
Encore une à venir, peut être une tempête Dont on ne sait souvent qu'elle en sera le chant, La prudence voudrait que l'on suive les vents Et qu'emportées ainsi les saisons soient conquêtes.
Soyez tendres, mes ans, voyez ce qu'il m'en coûte Jour après jour j'avance en mordillant l'ennui De ne vous voir passer sans hasards ennoblis Je ne vous compterai qu'en pions que l'on rajoute...