Éperdument blessée, je viens vers toi tristesse, Découvrant ta bonté, tes aimables laideurs. Vers toi où les douleurs doucement disparaissent, Tout au fond de mes yeux en rêves de couleurs
Forte de ce cocon où se complait la peine Rôde chaque pensée en des rêves sans fin, Pour que la vie éclaire le vol de mes phalènes Tel papillons de nuit, avides de matin
Quand, épris de bonheur le temps à tire d'aile Frôle le souvenir où lentement, sans peur, Tel l'oiseau migrateur d'une saison nouvelle, Trouve en ma main le nid qui retiendra son cœur Lbf