Chut! Silence. L’heure fraîche inonde le ciel pâle, Magicien crépuscule découvrant de son voile Là un verger frileux, au loin le noir canal.
Les arbres se saluent étirant leurs ramures Les bruits du quotidien reviennent peu a peu, Les nues cachent encore quelques recoins obscurs.
Sur l’herbe et sur les bois le vent laisse sa trace, L’oiseau bien matinal le suit a l’aveuglette, Vole après un rayon qui transperce l’espace.
Puis les murs se réveillent recouverts de froidure, La pluie dessus le toit perle sur la gouttière, Le coq chante il est l'heure, réveillons la nature.
La porte qui s'entrouvre avale une lueur, L'aube en catimini s'infiltre si secrète, Et la nuit se retire sur la pointe des heures.
Et la vie recommence inonde le matin, Dépose son sourire sur le monde des ombres, Que le jour est joli quand s’ouvre son destin...