Saison après saison je vous ai tant aimé Que par amour pour vous j'inventais mille mots. En tuant le silence au fond de l'encrier, J’ai pu vous dire tant, j’ai dû vous dire trop…
J'ai cru, dans l'encre morte tel un vin vieillissant, Retrouver les saveurs d'un écrit malhabile. Mais le vers est fluet,le verbe est hésitant, La plume se défend, me laissant immobile.
Voici donc l'avenir que vous nous réserviez, Voir s'écouler le temps et sa tristesse intime Pouvez-vous être heureux une seule journée J'aimerais en douter, doute bien légitime.
Qu’avez-vous fait de nous, qu'avez-vous fait de moi, Vous m'avez délaissée au détour d'une vie, Revêtue par vos soins d'un amour aux abois, Je ferme ce recueil d'un amour poésie