Cette musique triste, autant que l’est mon cœur M’a submergée d’un tel bonheur, que j’en tremble et L’entendre en chœur, écho et encore l’entendre En juxtaposition : deux malheurs font un plus…!
Le temps est aussi triste que moi je le suis. Les cèdres ont ployé sous le poids de la neige. J’ai dû les secourir, les tordre qu’ils s’allègent Sans quoi, en avril ! Qui l’eut dit ? Vert rompu…!
Liens ! J’ai peur et souffrir, je ne le pourrais pas Savoir que tu souffres, et que cet autre est moi ! Me ferait me plier, me courber si bas, que Je casserais tout sec : comme un bois vermoulu…
Je tourne autour de moi, toupie ! et je pivote Je n’en finirai donc jamais, de viroler : Comme un cercle sans fin qui sans lieu me ligote ; Interminable attente où l’oiseau perd son cri !
Mon Dieu, pourquoi mon cœur a-t-il tant de souffrance ? Pourquoi suis-je ainsi faite, à gémir jour et nuit ? Jamais ne se guérit le sanglot de l’enfance ? Et le fardeau qu’il laisse, à jamais nous contrit ?
Attends ! Quelques instants de bonheur, joie, liesse Adviennent par moments sur la pointe sertie. Mais cette joie qui point voit poindre la tristesse : Joie et tristesse et plainte, en mon cœur tout meurtri…