Tout comme l’Océan qui, plus loin, se retire Emportant des embruns la subtile douceur Et l’écho des jeux d’eau, la fragile minceur De ces instants d’été où le bonheur s’étire.
Le flot tourne un dos froid et méprisant de sire A son peuple, asséché, qui se traîne et se meurt Et sans même un regard, va, suivant son humeur, Montrer en d’autres lieux son beau manteau de cire.
Ainsi tu partiras, vers la rivale sœur Laissant aux quatre vents et mon corps, et mon cœur Arrondissant le dos pour que glisse mon ire.
Vous voguerez sans fin, je ramperai de peur Et, pour laver le sang des éclats de ton rire, Mon âme, à découvert, n’aura plus que son pleur.