La campagne n’a plus ses drapeaux blancs tachés Mais porte fièrement des bannières de fleurs Dont les reflets brillants et les vives couleurs Ont effrayé l’hiver qui s’est sauvé fâché
Ce froid et sombre sire est parti emportant Ses courtisans : le brouillard, la neige et la pluie Et puis le vent glacé et le gel et la nuit De son règne enfin tous ceux qui sont importants
Alentour ont surgi, se réjouissant en chœur Petits êtres craintifs qui se tenaient cachés Ses ennemis furtifs qui enfin sont lâchés Oiseau chante à tue-tête et Fleur offre son cœur
De son exil forcé le soleil s’est enfui Et déverse son miel en rayons caressants Main dans la main de la nature renaissant Il ouvre des amours le grand bal aujourd’hui