L’hiver s’est endormi sans pyjamas Ses grêles membres tremblent de frimas Son drap blanc jusqu’au menton remontant Il se rendort encor pour quelques temps
Humide et glacial son souffle se gonfle S’enfle en sifflant et violemment il ronfle Chassant aux abris toutes créatures Qui s’enfoncent loin sous sa couverture
Un voile opaque étouffe sans pitié Quelques rayons qui tentaient d’égayer La morne grisaille des maigres jours L’hiver veut dormir et de nuit s’entoure
Silence est d’or il déteste le bruit Que son matelas épais assourdit Tout est bien calme et paisible pourtant Et son sommeil ira jusqu’au printemps