Le ciel à perte de vue, A perte de vue, aussi, la mer. Une mer calme d’un bleu azur Où reflètent les nuages courant dans l’air. Le clapotis des vagues mourantes, Mêlé au doux chuchotement D’une brise vendéenne Enchante mes oreilles. Au loin, un jet-ski Semble trancher l’horizon Laissant derrière lui Une trainée blanche qui luit Tel un sillon. A sa droite, un navire, Chargé de voyageurs En partance pour l’Afrique, Vogue doucement vers l’ailleurs. De son ventre s’échappe Un sourd vrombissement Qui doit mettre en éveil Toute la population marine. Au bord de l’eau, fluettes, Dansent les vaguelettes, Brillantes, étincelantes. Comme une pierre de diamant. Quelques oiseaux tournoient, Puis se jettent sur leur proie En entendant leur cri strident, Je me rappelle mes escapades d’enfant Je me rappelle quand, Par le chemin des dunes, Je venais chercher la plénitude. Quelques fois, je marchais Longeant le rivage, Des kilomètres durant. Puis, revenais le cœur et l’esprit Légers, libres, sereins.
Ce soir, à mon retour, Je le sais, je serai heureuse. Heureuse d’avoir mangé de mes yeux Ce paysage ô combien merveilleux ! Mais aussi pourtant tellement vu, Tellement visité ! tellement connu !