Il est 9 heures et déjà, le petit jardin Est inondé d’une douce et tiède lumière. Les rayons du soleil se frayant un chemin Nous font oublier les pluies incessantes d’hier.
La rosée illumine chaque feuille, chaque fleur. Un parfum inimitable se dissipe dans l’air Un subtil mélange de terre et de mille odeurs, Un merveilleux bouquet de senteurs extraordinaires.
Seuls, les sons de la nature sont perceptibles Quelques mésanges zinzinulent tel un joyeux orchestre, Tandis qu’une tourterelle, chante, inflexible ; Me rappelant cette immense beauté terrestre.
Au loin, les vagues se déroulent dans une brume Puis, enfin, viennent mourir lentement sur le sable, Éclatées en gouttes d’eau ; réduites en écume, Pour laisser place à Andersen et à sa fable… ?
La brise m’extrait doucement de mon joli rêve. Mon regard, soudain ébloui en arrière-plan, Se pose sur cet arbre fleuri, nourri de sève. Me rappelle que, enfin, les cerisiers sont blancs !