Mon Journal, mon confident.
Je trempe ma plume dans l’encrier de porcelaine.
Dans ma tête, les mots dansent une jolie farandole.
Un à un, je les attrape au vol, et, d’une écriture aérienne,
Je les replace, impeccablement alignés,
J'apprivoise la cabriole.
Penchée sur mon écritoire, je me délecte de ces parfums
Sublimes de l’encre fraiche et de la cire d’abeille
Qui a embelli de brillance, jadis, mon secrétaire de chêne
Sur lequel, souvent, j’écrivais
Jusqu’à ce que je m’ensommeille.
Je me souviens, quand, adolescente,
Sentimentale éternellement,
Mon cher journal, tu étais là, toujours présent !
Journalièrement, je t’offrais mon intimité attendrissante.
Secrètement, je te livrais mes secrets les plus cuisants.
Mon fidèle ami, je te racontais mes joies, mes peines.
Je versais sur toi mes larmes de tristesse, de colère
Je te racontais mes histoires de cœur de collégienne.
Tu étais aussi souvent le témoin de mes explosions de joie !
Dans ces moments là, de petits cœurs colorés je t’habillais.
Puis je terminais par renommer tes pages de plusieurs
Initiales.
Ces moments de joie partagés avec toi,
Je ne peux les oublier.
De tous mes amis, tu étais de loin l’ami idéal !
Les années ont passé, je t’ai abandonné quelque peu.
Pourtant, plus tard, je tenais un autre cahier ….
Pas intime celui-là ! Il me permettait -ce n’est pas peu-
De fixer, de figer à jamais
Chaque moment important de mon foyer.
Désormais, je ne tiens plus de journal :
Mes coups de cœur, mes coups de gueule
Aujourd’hui je les tempère, pour moi c’est capital,
Et je les confie à mon « Carnet de Poésies » et à lui seul !
2 juillet 2012