Notre labeur s'entasse là, Derrière ces vitres fumées Dans lesquelles vous vous lorgnez En train d'arriver le coeur serré... Derrière le guichet, par-dessus ses verres Tout bien cravaté et de frais rasé, Jette un sourire narquois, S'en doute que vous êtes aux abois, Joue à coucou caché, Derrière son ordinateur buté Qui ne parle pas l'humain Qui s'en fout de vos besoins! Votre salaire ne suffit pas, Le découvert ne lui plait pas, Vous êtes en mode échec, Alors plus de chèques! Le distributeur est au courant Même lui il est tout-puissant Pour vous donner les billets, Il s'en mêle et il affiche Qu'aujourd'hui Vous n'êtes pas assez riche! Avec dédain votre carte Il recrache... Passez votre chemin Allez voler du pain Ou bien vendez vos biens, Vos livres et vos colliers Si vous en avez! Mais surtout retournez retournez bien Au turbin demain...
Rira bien qui rira le dernier... Un jour viendra, tu ne seras plus cravaté, Ni trop bien rasé, Assis par terre au pied de tes vitres fumées, Tu auras le temps de te reluquer!
Moi... Je vais consulter J'irai déposer Peut-être un euro Dispensé d'agios Dans ton petit chapeau!