Je suis un amant fuyant, un feu follet, C'est bien désespérant, mais voici le secret. Les ombres me tendent leurs bras, Me saississent et m'emmenent au-delà. Je me perds, me ballade à travers des carcasses errantes; Il flotte un drôle de sentiment, comme des âmes séduisantes, Elles charment mon apparence, celle d'une nouvelle vie. Fantôme, je le suis, et je me sens épanouis. Au dernier souffle de ma vie, Aucun but ne me poursuit, Je me raccroche à ton souvenirs, Et me laisse aller dans un soupir. Enfant, je ne croyais pas aux revenants, D'ailleurs, je le ferais en me cachant. Facétieux, je t'observerais discrétement, Je viendrais te hanter tel un jeune amant. A mon tour, je suis une ombre qui erre, Troublé par cette nouvelle vie austère. Dans cette abime où je ne peux plus t'effleurer, C'est un supplice, mais je continue à t'aimer