La muse
Comment une idée, une seule peut tout faire basculer,
L'ouvrage d'une vie, un chemin depuis longtemps tracé.
Chimère me direz-vous, mais qui a du caractère,
Car la beauté du papillon n'est qu'éphèmère.
Passer des jours à compter les heures n'est guère
Prometteur,
Le vent souffle la flamme du désir et lui ôte toute sa
Chaleur;
S'abandonner parfois au mensonge dans l'espoir que la
Grace vous frôle,
Où l'existance n'est qu'une mise en scène dont on tient
Le premier rôle!
Dans la solitude de mon âme, j'ai cru voir de l'espoir,
Errer dans les limbes, n'est pas un châtiment, mais
Un purgatoire.
C'est une toile que l'on tisse dans l'ombre et qui vous
Retient prisonnier.
Goût fulgurant de l'arsenic, état que je n'ose imaginer.
Tant de sentiments envahissent mon coeur, il se gonfle,
Prêt à exploser.
Endurer tant de soufrance, les signes et les visions
S'entremèlent,
C'est trop dur de résister, le désespoir est un vrai
Trésor,
Il vous met à nu, vous découvre de votre carapace
D'or.
Seul, vous avancez dans le brouillard, il masque la
Peur de l'avenir.
La mélancolie l'accompagne jusqu'à la frontière à
Franchir,
Avancer d'un pas, encore un, et sembler enfin appaiser
Et heureux,
Le désir est un miroir où notre regard se perd parfois
Comme dans un jeu.
Souvent s'installe le doute, s'oublier aiderai à avancer,
Mais jusqu'où?
Le temps passe et il nous échappe, mais à présent je vous
L'avoue,
Le pire n'est pas le temps déjà perdu, c'est le temps
Qui me manquera,
Celui de bien des combats, des rumeurs et des peurs loin
De toi.
Le pire, c'est que je passe à côté de toi, et que tu ne
Me vois pas.
07-12-2002
