Nous sommes peu de choses, nous autres gouttes d’eau, Avalées par le flot, sans fin, de nos semblables, Où se diluent nos rêves et nos idéaux En un fluide éthéré aux desseins insondables.
Nous ne sommes ici que des éclats de verre Atomisés par le feu de notre appétit, Cette faim qui nous pousse à chercher la lumière Qui dévoile et nourrit autant qu’elle engloutit.
Quelle route emprunter, ici bas, sur la Terre, Pour atteindre ce Lieu, aux confins de nos vies, Où l’on s’affaissera, redevenant poussière, Dispersés sur ces pentes que l’on aura gravies.
Quelle place chercher, quand on est courant d’air, Ephémère et léger, caressant toutes choses ; Sans jamais ne saisir, ni l’Effet ni les Causes, L’on se prend à rêver de contours faits de chair.