Je veux avoir vécu de verbes enflammés, Soufflés par le chaos qui consume mon être. Je veux suivre la voie de mon cœur affamé, Sentir mon corps partir, mourir et puis renaître.
Je sais ma vie entière condamnée par mes sens, Telle un écueil futile, perdu dans le néant. Je m’enivre de rêves pour masquer ton absence, Quelques fois je t’y cherche, goutte dans l’océan.
Ma vie est ainsi faite, puissamment irréelle. Je puise dans l’abscons la pleine quintessence, De l’amour que je porte à l’image de celle Qui, par son seul étant, permet mon existence.
A défaut de ton tout, confie moi ton reflet, Que je le porte en moi, des abysses aux cimes. Redonne donc l’ardeur à mon âme essoufflée, Qu’elle s'envole loin de mes obscurs abîmes.