Dans ton cœur de feu qui obsède mon âme Comment être certain que rien pour moi ne passe Passant mes doigts froids comme la mort sur mon front Je souhaite que la gomme du temps m'efface
Le fruit de ton chêne arrogant qui me tente Me narguant comme la chouette qui anime mes nuits Ce fruit d'amour que m'interdit ta nature Tu te lèves sans dire mot, tu refuse et me fuis
Pourtant toutes mes pensées sont consacrées à toi Comme le rose brillants qui rempli ton regards Que tu dédis à la fille, orchidée enivrante Qui hante tes rêves et nourrit tes cauchemars
Pourquoi la vie nous fait voir la lumière du soleil Alors que rien ne peut, de la terre, l'atteindre Alors qu'il n'est possible de toucher l'astre rebelle Et qu'il menace, quand j’essaie, de s'éteindre ?
Me posant cette question j'ose poser mes yeux Ou ma main lourde et folle ne pourra s'attarder Tu es tellement beau que les fleurs fanées Retrouvent vie sans même que tu aies à pleurer.
Tu n'es pas mien mais je te nommerais amant Pour que tu sache au fond que je voudrais t'aimer S'il te plaît amant accepte mon grand amour Et profites-en pour apprendre à m'aimer
Saute au-dessus des montagnes et rase leurs blancs sommets Qui désignent, déchirent et font tomber le ciel Rejoins-moi dans la vie ailleurs que dans mes rêves Et cours comme le guépard sur mon arc-en-ciel
Sers t'en comme toboggan et glisse vers mes couleurs Qui se révèlent au reflet de ton regard bleu nuit Lorsque ta présence fait bouillir mon pauvre sang Et éclate mon esprit en millions de crucifix
Presse toi s'il te plait soldat la guerre éclate Voila mon souffle se coupe et les morts m'appellent Amant, ose venir me voir, ose me rendre heureux La bataille fait mal et ma peau me harcèle
Des lambeaux de ma chair recouvriront le sol Maintenant que les flammes font bruler mes viscères Dis-moi les mots qui sauvent, qu'on dit à ceux qui meurent Ose me repêcher dans le feu de l'enfer
Un geyser ne se pose jamais de question La rivière coule et dessine ton prénom A genoux je respire l'eau, l'eau qui ondule Condamné volontaire je crie ma déraison
Dressé tel un rocher venu de la Bretagne Tu me regardes mais tu ne me vois pas Moi je pense à ta bouche, au gout de tes baisers Moi je crois être un fou, un mendiant ou un rat