Dans les ténèbres moroses qui m’environnent Au sein desquelles des chagrins sombres raisonnent A l’instar d’une fauve et vive rivière, Je loue les dieux qui me rendent l’âme fière. Je marche en brandissant le glaive flamboyant Devant lequel hurle le monstre louvoyant. Dans cette contrée d’opprobre et de misère Dont l’horreur enflamme mon cœur resté sincère, Je n’aperçois que de la désolation. Pourtant, mon arme est une consolation. Si je souffre l’opprobre dans mon infortune, Où l’amertume m’est devenue commune ; Si je souffre l’opprobre dans l’adversité, Où l’amertume enflamme ma pugnacité ; Si je souffre l’opprobre dans mon noir malheur, Où l’amertume offre du courage à mon cœur, Je dresse d’une volonté de fer la tête Afin d’affronter l’épouvantable tempête. Peu m’importent les blâmes ! Sur ce noir chemin, Je reste le maître absolu de mon destin Et, à travers l’onde, l’air, la terre, et la flamme, Je demeure le chef glorieux de mon âme.