Je dois vous avouer qu'à mon corps défendant, Mon cœur a pris le pas sur l'esprit de mon âme ; Désormais, je n'ai plus qu'une exigeante flamme Qui fait de moi, présent, un éternel perdant.
Si je suis de là-bas, comme Marcel Cerdan, Je n'ai, de ce boxeur, que l'amour de ma femme. Si l'on me porte, nu, si le monde m'acclame, Je peux, en vol, me perdre en un poème ardent...
D'où viennent tous ces bruits que ma bouche déclame ?... Dans quel temps suis-je donc ?... Futur ou précédent ? J'ai trop reçu de coups – oui, c'est bien là le drame ; Sur le ring de la mort, j'irai, vagabondant...
Dans mon ciel, des avions tissent l'ultime trame ; Dans nos yeux, nous savions ce final évident.