Des bougainvilliers blancs mariés aux fushias, Des mûriers, des figuiers et des jacarandas, D'antiques oliviers, des pins cinquantenaires : Le voici, le jardin de mes exils berbères !
Roses étincelantes, Capucines fragiles, Géraniums volubiles Et pensées enivrantes...
Une étendue d'eau bleue dans laquelle s'abreuvent Les oiseaux de passage, en quête de soleil ; Des gorges, des goulets, des îles qui se meuvent, Au gré de nos saisons, dans un décor vermeil :
Le voici, le jardin De mon exil serein, Coupé des bruits, du temps, De ce Monde inconstant...