La forêt a livré ses fragrances divines, En ces jours de printemps, quand naissent les oiseaux, Et la brise a plié les délicats roseaux Sur cet étang magique, encerclé de ravines...
Pensif, je me dis que
Nous n'irons pas tourner autour de la Kaaba, Nous n'irons pas marcher, pèlerins, vers Saint-Jacques Ni vers Jérusalem... Nos âmes élégiaques Préfèrent la Nature éternelle, ici-bas.
Quand l'arbre a revêtu sa robe purpurine, En ces beaux jours d'automne, et que le doux ruisseau Chante un air guilleret, bien loin d'une doctrine, Je conçois qu'ici même, on ne vit pas trop sot...
Alors, je me dis que
Nous n'irons pas marcher, pèlerins, vers Saint-Jacques, Nous n'irons pas gravir le sacré Golghota, Près de Jérusalem... Nos esprits dyonisiaques Sont mêlés à la Terre et veulent rester là !